La science de l'ADN démontre une alimention à base de féculents pour l'humain - Extraits de newsletters du Dr McDougall

Traduction Nico Starchivore 

 

1ère partie :

 

Grâce à des tests génétiques les scientifiques ont prouvé que nous sommes obligatoirement des mangeurs de féculents. L'examination du nombre de copies du gène de production d'amylase, une enzyme dans notre salive qui digère l'amidon, a trouvé une moyenne de 6 exemplaires chez l'humain (un éventail allant de 2 à 15 copies), comparé à seulement 2 copies de ce gène chez les grands singes. Ce nombre amplifié de copies de gènes a permis aux premiers humains de s'épanouir avec des féculents que les primates moins évolués ont ignoré. L'alimentation des grands singes, comme celles des chimpanzés, nos plus proches parents, est presque complètement végétalienne en composition; ce qui consiste en grande partie de fruits, et pendant les saisons sèches lorsque les fruits sont rares, ils mangent des graines d'arbres, des fleurs, de la moelle végétale, et de l'écorce; avec des termites et des petits mammifères faisant une très petite contribution toute l'année. Les chimpanzés mangent très peu d'amidon.

 

L'ADN humain et celui du chimpanzé sont plus ou moins identiques à 99%, mais cette différence de 1%, qui comprend des gènes à digérer beaucoup plus d'amidon, a été déterminante pour l'évolution des premiers ancêtres de l'humanité. Plus d'amylase salivaire pour digérer l'amidon, produite par plus de copies du gène a ouvert un approvisionnement fiable en sucre pour nos premiers ancêtres, ce qui a permis à leurs cerveaux alimentés en sucre de se développer. 20% de notre apport alimentaire quotidien est utilisé pour donner de l'énergie à nos cerveaux; et les tissus du cerveau brûlent de préférence du sucre comme combustible. La théorie que l'ajout de la viande ou du poisson à l'alimentation de nos ancêtres a été le facteur critique pour le développement des cerveaux de nos ancêtres est manifestement erronée quand on se base sur notre physiologie et notre génétique. Par ailleurs, puisque la plupart des premiers humains ne mangeaient de la viande que de façon sporadique, la viande seule ne pouvait pas avoir fourni la quantité extraordinaire d'énergie nécessaire pour que le cerveau se développe depuis la taille du singe jusqu'à la taille humaine (trois fois plus grande).

 

2ème partie :

 

Les féculents, comme les tubercules, étaient cruciaux pour la réussite de l'évolution des premiers humains, parce que les féculents offrent des avantages importants. Leurs calories abondantes facilement disponibles fournissent l'énergie nécessaire au développement évolutif de notre cerveau. Le cerveau humain moderne utilise 20% de nos calories quotidiennes, et le carburant préféré pour le cerveau est le glucose, issu le plus efficacement en digérant les féculents. Avec la réalisation de la connaissance de l'utilisation du feu, qui a eu lieu en même temps que le développement de notre cerveau, les féculents sont devenus une mine d'or de calories pour alimenter le cerveau.

 

La possibilité d'utiliser l'amidon a également ouvert la possibilité pour les premiers humains à migrer hors d'Afrique et à coloniser le reste de la planète. Les féculents étaient largement répartis géographiquement et faciles à recueillir—les tubercules, comme les pommes de terre, sont facilement déterrées du sol. Les bulbes, rhizomes et les tubercules agissent comme des unités souterraines de stockage d'amidons concentrés et se conservent dans le sol tout au long de l'hiver. Ces amidons sont une source de nourriture essentielle pour les ancêtres des humains anciens et modernes. Une fois récoltés, les féculents, tels que les pommes de terre et les grains, peuvent être stockés à température ambiante pendant de longues périodes—fournissant une alimentation tout au long de l'année. Manger des fruits ne pourrait pas offrir ces avantages parce que les fruits sont relativement faibles en calories, pourrissent rapidement, et dans les latitudes plus septentrionales et méridionales les fruits ne sont disponibles que de façon saisonnière. Les primates qui vivent de fruits sont tributaires des jungles tropicales.

 

Les promoteurs de régimes alimentaires à base de viande prêchent que l'introduction de la viande dans l'alimentation humaine était responsable du développement évolutif du cerveau humain. Nathaniel Dominy, professeur d'anthropologie dit que cette théorie est improbable. Il a fait remarquer : "Même quand on regarde les chasseurs-cueilleurs humains modernes, la viande est une fraction relativement faible de leur alimentation. Ils coopèrent avec le langage, l'utilisation de filets; ils avaient des flèches empoisonnées, même avec ça ce n'est pas si facile de chasser pour de la viande. Penser qu'il y a entre deux et quatre millions d'années, un animal bipède maladroit à petit cerveau pourrait efficacement acquérir de la viande, même en mangeant des charognes, n'a pas beaucoup de sens".